La petite commune bretonne de Kervignac se situe à quelque huit kilomètres à vol d’oiseau, au plein est de la ville de Lorient ; elle est comprise dans son arrondissement administratif et appartient au canton d’Hennebont.
Elle occupe la rive gauche du Blavet, petite rivière côtière qui forme, à son confluent avec le Scorff, la rade de Lorient. L’espèce de presqu’île formée entre ces deux rivières est occupée par la commune de Lanester qui se trouve constituer la rive droite du Blavet à l’est et la rive gauche du Scorff à l’ouest, face aux installations portuaires de Lorient.
Autant dire que Kervignac, Lanester et Lorient ne forment plus vraiment, aujourd’hui, qu’une seule et même agglomération citadine, en quelque sorte.
La route départementale qui relie le port de pêche d’Étel à Lorient, en enjambant la ria d’Étel par le pont Lorois, cette D194 traversait jadis les bourgs de Merlevenez et Kervignac. Puis elle enjambait, à son tour, le Blavet entre Kervignac et Lanester par le pont du Bonhomme, un petit pont, au tablier de bois à voie unique, suspendu aux deux piles de pierres édifiées chacune sur sa rive et supportant à leurs sommets deux statues polychromes se faisant vis à vis par- dessus la rivière et représentant l’une un paysan breton en costume local et l’autre sa femme, également en costume traditionnel.
Aujourd’hui, du fait de l’explosion de la circulation automobile et de la nécessité de moderniser le réseau routier, le tablier du petit pont du Bonhomme a été déposé et seules les deux piles en ont été conservées pour la plus grande satisfaction des touristes. A quelques mètres de là un nouveau et large pont de béton a été jeté par-dessus le Blavet et deux magnifiques déviations ont été construites pour éviter et contourner les centres-villes de ces deux bourgades, ce qui constitue une perte touristique d’importance pour la belle église romane de Merlevenez et pour la non moins belle, bien que moderne, église de Kervignac avec ses sublimes vitraux dus au maître Gabriel Loire.
Occupant 3956 hectares de surface au sol et longtemps peuplée surtout d’exploitants et ouvriers agricoles ainsi que de quelques personnes travaillant à la pêche, la ville de Kervignac comptait bon an mal an entre 2 000 et 2 500 âmes jusqu’à la déclaration de guerre en 1939. Plus tard, à partir des années 1980, elle a vraiment commencé à se développer et à devenir une sorte de banlieue résidentielle de Lorient. Aujourd’hui, et dans l’attente des résultats du recensement de 2017, on estime sa population à près de 7 000 habitants.